Lors de la réunion publique tenue le 24 septembre 2015 à Ajaccio par notre cercle, I Chjassi di u cumunu, Tony Fieschi, membre du cercle de réflexion, avait dressé un exposé particulièrement pertinent et étayé sur le nécessaire règlement du conflit politique[1].
En effet, la simple reconnaissance d’un conflit sur l’île admettrait nécessairement de déboucher sur une solution pour le résoudre. Assumer qu’il existe un conflit, c’est aussi (et ce n’est pas rien), avouer officiellement que la situation initiale était injuste, imparfaite et qu’il fallait en changer.
Mais avant de résoudre un conflit que personne ne conteste, avec des ministres qui se succèdent depuis plusieurs semaines et dont les incessantes redondances (« La Corse, c’est la République ») achèvent de confirmer qu’on n’insiste que sur des éléments qui souffrent d’une grande contestation, il convient également de prendre en compte le conflit que la Corse vit avec elle-même.
Il y a d’abord le fait démographique : certain, incontournable et pourtant inabordable dans une époque où le seul terme de démographie entraine les pires raccourcis et la mort de tout débat avant même qu’il n’ait pu commencer. Pourtant, il existe bien un peuple Corse mais aussi, et en simultané, une population de l’île de Corse.
Le peuple Corse est une part de plus en plus minoritaire de la population de l’île de la Corse. Aborder le problème de l’émancipation des Corses sans penser à la démographie, c’est mettre un pansement sur une jambe de bois. Chaque année qui passe sans que la Corse ne décide de s’émanciper est un pas de plus vers la fin du rêve national.
I) Le lourd héritage de deux géants
Au-delà du seul critère démographique, la Corse souffre d’un autre tiraillement interne, entre deux tendances, deux directions, deux décisions qui semblent irréconciliables et forcément antagonistes. Les deux chemins dont nous parlons pourraient parfaitement se résumer à travers l’héritage des deux personnages les plus connus de l’Histoire de Corse : Napoléon Bonaparte et Pasquale Paoli. Le rapport même à l’occupation française est totalement conditionné par l’héritage de ses deux hommes.
Il y aurait Bonaparte, le plus grand des hommes de notre époque, l’Empereur de France, d’Europe, du Monde diraient certains. Stratège de génie, conquérant magnifique, le plus bel exemple pour l’égo d’un peuple à travers le parcours hors-normes d’un petit ajaccien qui a marché sur le monde. L’héritage de Napoléon est souvent perçu par les Corses comme un héritage étranger, qui ne concernerait presque pas l’île. Pourtant, comment oublier que Bonaparte est né, a grandi et s’est construit dans une Corse qui était tout sauf française et que son œuvre est avant tout, celle d’un Corse ?
Il y a également Paoli, le résistant. Celui qui a préféré lutter auprès des siens plutôt que de chercher une gloire éternelle sur des terres étrangères. Ce grand philosophe, législateur en avance sur son époque qui a consacré sa vie à l’émancipation de sa petite île, au risque d’y perdre certains rêves de grandeur.
Si l’on s’arrête aux trajectoires de ses deux grands protagonistes, leurs œuvres sont diamétralement opposées. Quand le premier a laissé son île pour épouser un destin mondial, le second a rangé son orgueil pour y revenir et œuvrer pour sa seule terre.
Cependant, il semble que les pensées de ses deux hommes soient bien plus proches que ce qu’on veut bien dire, et 3 points importants de l’identité de la Corse et sa situation politique semblent le confirmer.
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Sur la Corse d’abord, les deux personnages ont exprimé un patriotisme insulaire au cours de leurs vies.
Paoli, héros de l’Indépendance n’a eu de cesse de défendre son île. Parmi ses nombreuses citations célèbres, il a déclaré notamment :
« Tous les dignes Corses sont animés du plus beau feu, du plus intrépide courage, du zèle le plus ardent pour la liberté. Je compte autant de héros que de Corses. Voici l’occasion de vous montrer dignes de vous. Des troupes étrangères ont débarqué sur nos côtes pour risquer leur vie en sauveur d’une République tyrannique. Craindrions-nous de sacrifier la nôtre pour notre liberté et notre conservation ?».
Toutefois, et c’est désormais de notoriété publique, Napoléon a également commencé son existence en étant un farouche partisan de la cause insulaire, en déclarant par exemple, dans une lettre adressée à Paoli justement :
« Général, je naquis quand la patrie périssait. Vingt mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans les flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards… Vous quittâtes notre île et, avec vous, disparut l’espérance du bonheur. »
Difficile d’imaginer que, quelques années plus tard, ce jeune homme deviendrait Empereur de France.
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Sur le rapport à la France ensuite puisque, et cela est peu évoqué de la part des nationalistes notamment, plusieurs propos laissent à penser que Paoli était loin d’être cet indépendantiste qu’on présente parfois.
Si l’attachement de Napoléon à la France n’est pas à prouver, lui qui a déclaré avant sa mort : « Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j’ai tant aimé », certains propos de Paoli à l’égard de ce même pays vont surement surprendre certains lecteurs, habitués à voir en lui un personnage qui aurait éprouvé toutes sortes de sentiments vis à vis de la France, sauf un attachement.
Ainsi, le Général de la Nation Corse n’a pas hésité à déclarer que Napoléon avait « accompli toutes nos vengeances ».
D’autre part, il déclara également :
« En admettant la Corse à la parfaite jouissance de tous les avantages qui résultent de l’heureuse constitution qu’elle vient d’établir, elle [La France] a enfin trouvé le moyen le plus infaillible de s’assurer à jamais l’attachement et la fidélité de ses habitants… En accordant à mes compagnons expatriés de pouvoir rentrer chez eux, et jouir de tous les privilèges de citoyens français, pendant qu’elle fait éclater sa justice et sa générosité, elle attache à sa nouvelle constitution un nombre infini d’individus qui la défendront jusqu’à verser la dernière goute de leur sang… »
Surtout, le 22 avril une délégation de député Corse est reçue à l’Assemblée Nationale, le jour est mémorable, Paoli s’adresse aux députés et sera longuement applaudi.
« Messieurs, ce jour est le plus heureux et le plus beau de ma vie. Je l’ai passé à rechercher la liberté et j’en vois ici le plus noble spectacle. J’ai quitté ma patrie asservie, je la retrouve libre, je n’ai plus rien à désirer ».
Ces propos ont été tenus à une époque où Paoli croyait en la Révolution française. Effectivement par la suite, il en est revenu et s’est rapproché de l’Angleterre.
Ce qui reste en revanche plus surprenant, c’est qu’il réitéra par la suite des propos similaires. En pleine période napoléonienne, il écrit :
« Louons le ciel… Liberté et bonnes lois : cela notre pays l’a obtenu en commun avec la France grâce à l’un de nos compatriotes. Dans le système présent de politique européenne nous n’aurions pu jouir de ce bien en formant un État indépendant ».
Le 6 septembre 1802 il persiste :
« … Ils sont libres et dans des conditions égales a celle des français. La liberté fut l’objet de nos révolutions ; celle-ci aujourd’hui se plait dans notre île, qu’importe de quelle main elle nous est parvenue ? Mais nous avons la bonne fortune de l’avoir obtenue par un de nos compatriotes qui avec honneur et Gloire a vengé la Patrie des injures que presque toutes les nations lui avaient faîtes. Et à présent le mot corse n’est plus déprécié… »
Le 21 décembre 1802 Paoli écrit :
« Les Corses sont libres ? C’était ma volonté ! Je fermerais les yeux au grand sommeil content et sans remords sur ma conduite politique. Dieu me pardonnera le reste… »
Paoli s’inquiète aussi de l’éducation de ses neveux. Il souhaite pour eux une éducation qui puisse leur donner toutes leurs chances dans la nouvelle donne que représente la Corse française :
« Nous sommes unis à cette Nation, il faut se conformer à sa langue, à ses mœurs et habitudes si l’on veut faire quelques progrès dans le monde. »
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Sur la position de la Corse dans la géographie, les deux hommes se rejoignent encore en insistant sur la naturelle italianité de la Corse.
Paoli déclara :
« [Noi còrsi] Siamo Italiani per nascita e sentimenti, ma prima di tutto ci sentiamo italiani per lingua, costumi e tradizioni… E tutti gli italiani sono fratelli e solidali davanti alla Storia e davanti a Dio… Come Còrsi non vogliamo essere né servi e né « ribelli » e come italiani abbiamo il diritto di essere trattati uguale agli altri italiani… O non saremo nulla… O vinceremo con l’onore o moriremo con le armi in mano… La nostra guerra di liberazione è santa e giusta, come santo e giusto è il nome di Dio, e qui, nei nostri monti, spunterà per l’Italia il sole della libertà. ».
Bonaparte, quant à lui, définit l’Italie de la manière suivante :
« L’Italie est environnée par les Alpes et par la mer. Ses limites naturelles sont déterminées avec autant de précision que si c’était une île » et évoque une « Corse, qui géographiquement appartient plus à l’Italie qu’à la France ».
Ils avaient en commun une vision de l’île comme d’un territoire tout à fait originale et atypique, une vision de la France comme d’une construction politique que la Corse avait intégrée de manière circonstancielle (avec des jugements différents toutefois sur l’opportunité heureuse ou non de cette intégration) et une reconnaissance du bassin géographique de l’île. Étrange pour deux hommes que tout oppose, non ?
II) Une indécision permanente
Derrière chaque opinion politique d’un Corse sur la question du conflit corse et de sa résolution, il y a donc un choix à faire entre Paoli et Napoléon. Il y a celui qui considère que l’œuvre de Paoli et son issue, à savoir l’arrivée en fanfare d’une armée française meurtrière, contraignent les Corse à se battre contre l’envahisseur tricolore.
Il y a, à l’inverse, ceux qui considèrent que l’œuvre de Bonaparte a définitivement lié l’île à la France, car cette France n’est rien de plus que ce qu’a décidé d’en faire un jeune ajaccien.
Entre fierté d’avoir offert à la « mère patrie » son plus grand homme et certitude sur l’importance de la Corse dans ce qu’est désormais la France et rancœur vis-à-vis de l’envahisseur. Entre reconnaissance et respect mutuel d’un pays qui a accepté que son empereur (Napoléon 1er) comme son 1er président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte futur Napoléon III) soient des hommes originaires de l’île et colère envers les nombreuses injustices que les Corses ont dû subir, le peuple Corse, dans sa majorité, n’a jamais tranché.
Jamais en effet, depuis la bataille de Ponte Novu, la Corse n’a manifesté de manière irréversible une envie de se lier ad vitam aeternam à la métropole française. Elle n’a jamais non plus exprimé majoritairement sa volonté de la quitter.
On opposera systématiquement le Serment de Bastia (4 décembre 1938) aux épisodes d’Aleria (21 et 22 août 1975), les résultats électoraux (avec des nationalistes qui n’ont jamais atteint les 50% à une élection autre que municipale ou cantonale) à la construction d’un mouvement résolument nationaliste, et le dialogue de sourd pourra perdurer encore longtemps.
Dès lors, comment résoudre un conflit politiquement quand la société qui doit être bénéficiaire du règlement n’est pas elle-même sûre de sa propre volonté ?
L’Histoire de Corse depuis 1769 est une succession d’hésitations, de virages manqués et de trains ratés, comme si les doutes de Bonaparte et de Paoli étaient toujours les mêmes : que devons-nous éprouver vis-à-vis de la France ? Quelle confiance devons-nous avoir en notre force ? À mi-chemin entre ses questions, la Corse patine, reste à l’arrêt.
Il faut dire que, dans son histoire, la Corse a eu plusieurs occasions de « prendre le large » :
- Sous Napoléon 1er d’abord, où rien n’indique qu’une majorité de Corses aient souhaité saisir l’opportunité de voir un Corse sur le trône de France pour demander une indépendance nouvelle de l’île ou une émancipation.
- Sous Napoléon III ensuite, où la perspective de revoir un insulaire (d’origine tout au moins, mais qui a porté un intérêt particulier à la Corse comme le montre l’excellente biographie sur Napoléon III de Raphaël Lahlou) au sommet de la France aurait pu aussi conduire à une tentative de négociation sur l’île.
- Au même moment d’ailleurs, les Nations « d’Italie », auxquelles la Corse appartient naturellement, se réunissent dans le processus du Risorgimento, processus dans laquelle la Corse aurait pu avoir toute sa place. Même si plusieurs corses ont suivi les pas de Garibaldi et de ses amis, aucune trace de volonté majoritaire de la part des Corses de réintégrer l’île dans son bassin naturel n’est constatable à ce jour. Bien au contraire, il semble que les Corses aient préféré à ce moment rester sous la souveraineté française.
- Durant la seconde guerre mondiale, alors même que la Corse sort d’une saignée sans précédent lors du conflit de 14-18 et que la France est affaiblie comme jamais (occupation allemande, collaboration, pouvoir en déliquescence, etc.), elle a exprimé une fidélité à la France assez inattendue. Nombreux d’ailleurs sont les anciens combattants qui n’ont jamais voulu entendre parler de nationalisme, eux qui avaient donné leur sang pour la France (cf. Serment de Bastia, etc.).
Malgré l’ensemble de ses éléments, la Corse n’a jamais néanmoins exprimé une volonté farouche et patriote d’embrasser avec fougue le drapeau français.
Le Riacquistu et l’attachement des Corses à leur terre et à leur identité suffisent à prouver que la seule filiation logique qu’un corse envisage comme éternelle est celle au drapeau blanc frappée de la tête de maure. De la même façon, jamais un événement sportif, impliquant une équipe nationale française, n’a été envisagé sur l’île car tout le monde sait que le soutien sera tout sauf immédiat et spontané, avec la forte probabilité que ce soit l’inverse qui se produise (cf. l’épisode de la Marseillaise après les attentats parisiens de novembre 2015).
La Corse est donc cette terre incontestablement singulière (avec un peuple qui a inexorablement vocation à former une Nation), européenne, méditerranéenne comme le souligne Pierrot Poggioli dans une contribution sur le même thème[2].
C’est aussi une terre qui rejette son lien avec la France et l’Italie, liens naturels car politiquement et géographiquement indéniables. C’est aussi une terre qui a toujours eu peur d’être « insuffisante » en étant uniquement elle-même, tiraillée par des grandeurs intimidantes : la Méditerranée, l’Europe, la France, l’Italie… Que de grandes étendues qui peuvent complexer la petite île qui nous abrite.
Et pourtant, la Corse devra trouver un moyen de concilier son Histoire complexe. Elle devra accepter de réhabiliter Paoli sans nécessairement enterrer Bonaparte, elle devra accepter d’honorer les héros de la Seconde Guerre mondiale et du Serment de Bastia, tout comme ceux qui se sont levés pour obtenir le droit du peuple Corse à disposer de lui-même.
Cette entreprise est-elle impossible, car entrainant trop de contradictions avec elle ? Peut-être, mais elle est la seule solution pour que la Corse ne reste pas l’éternelle indécise de la Méditerranée. Sans quoi, nous serons condamnés à vivre sur une terre de tourments…
Dans l’arsenal des possibilités juridiques qui s’offrent à la Corse pour résoudre enfin ce conflit politique, il en est plusieurs qui font l’objet de débat : l’autonomie (aux contours incertains car l’autonomie n’est pas une notion objective), l’indépendance (là encore, de quelle indépendance parle-t-on ?).
Actuellement, c’est le cas de la collectivité unique qui semble tenir la corde, mais cette réforme est bien en deçà de ce que sont en droit d’attendre les Corses, surtout depuis le scrutin de décembre 2015[3].
Il est une notion, juridiquement existante et parfaitement compatible avec le droit européen, que personne ne met en avant mais qui mériterait peut-être que nous y accordions quelques intérêts : celle de nation constitutive ou de pays constitutif. Ce statut politique permet à une entité d’être reconnue en tant que nation ou en tant que pays, tout en étant rattachée à une entité plus vaste avec laquelle elle partage différents intérêts communs et un patrimoine partagé.
Dans le cas de l’Europe, les nations constitutives sont notamment présentes dans le Royaume-Uni. Ainsi contrairement aux idées reçues, l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ne sont pas des États mais des nations constitutives d’un État : le Royaume-Uni.
De la même manière, les îles Féroé ne sont pas indépendantes malgré un statut immensément émancipateur, mais constituent un pays constitutif du Royaume du Danemark. Les Pays-Bas sont également constitués de 4 pays constitutifs. D’autres exemples existent à travers le monde. Ils montrent bien que l’Europe propose des dispositifs juridiques bien plus exigeants et intéressants que de simples aménagements d’organisation territoriale.
Mais, la France, à travers la Nouvelle Calédonie et la Polynésie Française, dans son propre droit, a elle-même entamé des processus qui vont bien au-delà de ce que l’on propose à la Corse. Notre Île est donc fondée, en droit interne comme en droit communautaire, a demander bien plus que ce qu’on lui propose.
Faisons un peu de politique fiction puisque parler de l’avenir, c’est nécessairement faire de la fiction : un Peuple Corse reconnu, une nation Corse constitutive de la République Française, ne serait-ce pas un moyen parmi d’autres pour réconcilier les deux tendances qui traversent la Corse ?
Un Peuple Corse et une Nation Corse reconnus pourraient réparer les injustices subies par ce petit peuple et permettre aux Corses de se sentir réhabilités dans leur dignité et leurs droits. Cette étape pourrait reconstruire un rapport nouveau vis-à-vis d’une France avec laquelle nous pourrions repartir sur une collaboration nouvelle en étant une Nation constitutive de cette république, rapport légitime au regard de ce que la Corse a apporté à ce vieux pays.
Enfin, notre reconnaissance «aux yeux de tous», pourrait nous permettre de réinvestir notre naturel bassin méditerranéen en s’ouvrant complètement à nos frères d’Italie, en faisant de Rome un partenaire privilégié, de Florence un allié évident, de Naples une amie retrouvée.
Les nationalistes seraient satisfaits de voir la Corse s’assumer, les amoureux de la France seraient rassurés de voir la Corse rester dans une entité républicaine hexagonale avec laquelle elle a désormais des souvenirs que rien ne pourra effacer et les méditerranéens seraient soulagés de voir enfin l’Île se réapproprier son lieu de vie.
Les solutions les plus simples sont souvent les plus complexes à mettre en œuvre, mais dans une époque où seule l’ambition raisonnable semble autorisée, il est parfois bon de rêver…
Puisqu’il s’agit d’espoir, il faut préciser que, peu importe le chemin que décidera d’emprunter la Corse à l’avenir, il en est un qu’elle doit obligatoirement parcourir : celui qui mènera les prisonniers politiques corses au rapprochement puis à la libération.
Car il n’y aura aucune solution politique et aucune paix durable si nos compatriotes continuent à garnir les prisons françaises, avec le lot d’injustices et de difficultés que le documentaire de Jackie Poggioli a récemment mis en lumière.
Il s’agira d’une étape merveilleuse à célébrer ensemble et d’une première pierre posée dans le jardin de notre refondation.
Vincent Gambini
[1] https://ichjassidiucumunu.com/2015/10/02/contribution-seconde-partie-de-lexpose-i-chjassi-di-u-cumunu/
[2] https://ichjassidiucumunu.com/2015/10/20/contribution-pour-une-reelle-prise-en-compte-du-probleme-politique-corse-un-debat-a-ne-pas-occulter-la-question-culturelle/
[3] https://ichjassidiucumunu.com/2016/05/13/tribune-libre-collectivite-unique-une-evolution-deja-depassee/
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