
U nostru amicu Jean-Louis Sacchi si n’hè andatu
De la pièce à côté, ton rire résonne.
Il nous parvient encore, malgré cette distance qui s’installe désormais. Tes plaisanteries acidulées, tes emportements légendaires, tes excès généreux, tout est encore là, dans cette maison et ils ne nous quitteront pas.
Ni la nuit qui s’étend, ni le silence qui tente de s’imposer, ni les murs qui nous séparent n’empêchent les battements de ton âme de nous parvenir encore et toujours. Toujours nous chérirons cet écho.
Les routes de Toscane, aujourd’hui un peu plus sombres et que tu aimais tant, garderont pour nous les marques indélébiles de ces marches qui te fatiguaient et t’émerveillaient.
Les rues de ta ville, les murs de ton village, les chemins de ton île garderont à jamais la trace invisible mais rémanente de ton cœur qui a tant battu pour eux, avec sincérité, démesure et affection profonde.
Nous, pauvres vivants, en attendant de te serrer à nouveau dans cet ailleurs vers lequel nous nous dirigeons tous, nous resterons les témoins aimants et douloureux de ce que tu es.
Alors, nous allons continuer, Jean-Louis.
Avons-nous le choix ? Tu ne nous le laisserais pas. Tu nous menacerais de toute ta force, tu viendrais nous chercher par « la peau des fesses » pour nous remettre en marche, avec cette tendresse infinie qui était, et qui est, la tienne.
Alors nous marcherons, fratellu.
Nous continuerons sur cette voie que nous partagions, sur ce chemin d’amour et de passion, pour les tiens qui sont les nôtres et que nous étreignons aujourd’hui.
Il y a un chemin là où tu n’es plus et même si nous ne te voyons plus à nos côtés, tu es à jamais avec nous.
À tè, Jean-Louis…
À tè, figliolu di sta terra…
À tè, omu, corsu, chjassincu, patriottu, babbu, fratellu, amicu è amatu.
Ti tenimu caru, ab eternu.


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