Chacun connait les présidents des deux conseils généraux qui étaient Paul GIACCOBI (par procuration depuis son élection à la CTC), affectueusement surnommé « Paul Emploi » et Jean Jacques PANUNZI affectueusement prononcé « Jean-Jacques », durant la période examinée.
On pourrait donc penser qu’il y a un dispendieux et un vertueux s’agissant des dépenses du personnel employé dans les conseils généraux.
Allons au-delà des idées toutes faites et pour cela consultons les chiffres sur le site du ministère des finances.
Pour la Haute-Corse ils sont les suivants :
Entre 2008 et 2013, les dépenses de personnel 2B ont augmenté de 8,37 M€, c’est-à-dire qu’elles ont fait un bond de 19,38 %.
Pour la Corse-du-Sud les chiffres sont les suivants :
Entre 2008 et 2013, les dépenses de personnel 2A ont augmenté de 13,20 M€, c’est-à-dire qu’elles ont fait un bond de 26,43 %.
Celui qui passait pour le plus vertueux est loin, très loin de l’être : 4,83 M€ de dépenses de personnel de plus pour Jean-Jacques que pour « Paul Emploi » en 6 exercices.
Les rédacteurs de ce blog en appellent à l’imagination et à la créativité de chacune et chacun pour donner à Jean-Jacques un surnom aussi affectueux que celui de Paul, au vu de ses capacités de recrutement.
Ce qui pourrait se comprendre chez le premier, politiquement partisan de la dépense publique est incompréhensible de la part de celui qui appartient à une ligne libérale, partisane de la réduction de la dépense publique.
Mais il est vrai que la vérité énoncée du Palais du Luxembourg, n’est pas celle de la Corse-du-Sud, pour paraphraser notre ami Montaigne.
Alors ils nous racontent tous deux, que la cause en est à chercher du côté du transfert de compétences, de la décentralisation qui ne compense pas les missions qui incombent aux départements.
Voyons donc comment se débrouillent les 21 autres départements qui sont dans la même catégorie (moins de 250 000 habitants), sachant quand même que les départements de Corse n’ont pas à leur charge les dépenses des collèges qui relèvent de la CTC :
Vous vous en doutiez, n’est-ce pas, mais à ce point certainement pas ! Jean-Jacques dépense 60 % de plus que les départements de la strate et dépasse largement Paul. Etonnez-vous ensuite des scores à la soviétique dans la récente élection départementale 2A !
Mais pour illustrer plus encore la dichotomie entre engagement national et comportement local, voici un graphique encore plus parlant : regardez ou est Jean-Jacques :
On dirait qu’il y a un hiatus, un dédoublement de personnalité :
→entre l’appartenance à l’UMP qui prône la réduction de la dépense publique et qui veut donner une nouvelle gouvernance aux départements nouvellement acquis ;
→et la réalité qui est impulsée depuis Ajaccio.
Messieurs de l’UMP venez vite à Ajaccio : il y a du boulot en perspective !
Allez restons bons joueurs, vous le saviez, mais pas à ce point…..
On comprend mieux maintenant pourquoi Jean-Jacques hurle à la mort face à la diminution des dotations d’Etat qui alimentent ses caisses : il aura moins de biscuits à distribuer !
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