UN IMPÉRATIF POUR LES NATIONALISTES…

…être exemplaires sur le champ de la moralisation de la vie politique et publique, s’imposer la règle du non-cumul des mandats, des fonctions et des rémunérations au travers du respect d’un « Droit d’option »

Les deux séquences qui s’approchent à l’horizon 2017, à savoir, celle des élections territoriales préfigurant la prochaine mandature (soit 3 années) et celle qui suivra (soit 5 années), seront vraisemblablement les plus délicates à négocier pour le Mouvement national et en particulier pour Femu a Corsica ?

En effet, les partis centraux « unionistes » ou « loyalistes » français risquant, au 1er janvier 2018, de disparaître purement et simplement du champ politique insulaire, ouvrant ainsi aux nationalistes les portes d’une victoire politique définitive sur l’ordre ancien, la bataille qui s’annonce sera excessivement rude.

Elle le sera d’autant plus que l’État fera tout pour minimiser l’ampleur d’une victoire annoncée afin de ne pas se trouver dans l’obligation de rouvrir le dossier corse dans le cadre d’un processus de règlement global d’un conflit qu’il n’a à l’évidence pas intégré dans son calendrier quinquennal.

C’est pourquoi, non seulement les nationalistes se devront de partir à la bataille en rangs serrés, ce qui est chose assurée à ce jour, mais ils ne devront par ailleurs prêter le flanc à aucune critique ; à ce titre, ils devront rester fidèles à ce qui constitue leur ADN depuis des décennies, à savoir la concrétisation d’un combat de longue haleine, celui de la moralisation de la vie publique et politique.

À ce titre, l’échéance de décembre 2018 devra permettre aux nationalistes de mettre en pratique ce qu’ils ont depuis très longtemps prôné, à savoir un renouvellement et un rajeunissement de la représentation politique insulaire par l’arrivée aux responsabilités de jeunes générations d’élus et permettre ainsi une réelle représentation des forces vives de notre Île.

Les nationalistes auraient la possibilité de prouver qu’ils font ce qu’ils disent et qu’ils disent ce qu’ils font, d’autant qu’il apparaît comme essentiel qu’ils fassent en sorte de rompre avec la séculaire spirale mortifère, celle de la professionnalisation du personnel politique qui a fait le lit du clanisme et du clientélisme et donc du conservatisme et de l’aliénation.

Ce nouveau souffle éthique que se doivent de porter les nationalistes, passe bien évidemment par la pratique d’un non-cumul effectif des mandats et des fonctions, mais également par la limitation du cumul des rémunérations.

À ce titre, dans le cadre d’une Charte éthique à valider expressément, voire à viser, par tout prétendant à un siège de Conseiller territorial, il serait politiquement judicieux d’intégrer une condition absolue et exprès sur la question du non-cumul qui pourrait prendre la forme suivante :

« Tout candidat à un mandat de conseiller territorial, sous l’étiquette “Femu a Corsica”, s’engage, une fois élu, à faire jouer un “droit d’option” ; ce droit d’option consistant notamment à :

– Opter entre la possibilité de candidater aux élections territoriales et le fait d’être déjà titulaire de mandats ou fonctions exécutives en cours (Maire, Présidence ou Vice-Présidence de Communautés urbaines ou de Communautés de Communes, la liste n’étant pas exhaustive) ;

– Opter entre un mandat de parlementaire et un mandat de conseiller territorial.

Ce droit d’option devrait également s’appliquer aux nationalistes qui seront en charge de fonctions au sein de la Nouvelle Collectivité de Corse, à savoir :

– Présidence de l’Exécutif ou de l’Assemblée de Corse, avec toute fonction dirigeante à la tête des instances de l’Organisation, du Parti ou du Mouvement dont ils se réclament ou dont ils sont membres.

De la même manière, tout élu se revendiquant de l’appartenance ou de l’investiture Femu a Corsica, devra s’engager à ne pas cumuler de rémunérations et indemnités exorbitantes, dès lors qu’il serait titulaire d’au moins deux mandats ou fonctions cumulés.

Ainsi, il devrait s’engager à refuser ou reverser une partie des sommes perçues afin d’être rémunéré de “façon raisonnable” au titre des missions qu’il exerce effectivement.

L’ensemble de ces mesures constitueraient des engagements forts, conformes aux engagements de toujours du Mouvement national, attendus par une majorité de Corses et qui permettraient aux candidats de Femu a Corsica de faire taire nombre de critiques se faisant jour sur ce champ précis et d’aborder sereinement une campagne durant laquelle rien ne sera épargné aux candidats nationalistes.

UNA STRADA PULITA

PÈ CAMINÀ PIU FORTI CHE MAI !!!

Tony Fieschi

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