RÉUNION PUBLIQUE DU 24 SEPTEMBRE 2015, AIACCIU

Le cercle I Chjassi di u Cumunu avait organisé en septembre une réunion publique sur la thématique « Règlement des conflits et amnistie ». Le texte ci-dessous reprend les propos tenus par les différents intervenants.  Plusieurs contributions avaient été publiées sur le blog qui seront présentes dans I Scritti N°3.

Synthèse de la réunion du jeudi 24 septembre 2015

19 h Bistrot du Cours, 10 Cours Napoléon

Thème de la réunion :

« Règlement des conflits et amnistie »

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Secrétaire de séance : Jean-Louis Rossi

Assistance : 41 personnes

Déroulement de la réunion

Coordinateur de la thématique : P Poggioli

  1. Introduction : JL Rossi (19 : 30 – 19 : 36)
  2. Présentation « I Chjassi di u Cumunu » (publiées intégralement sur le blog le 02/10/2015) :
    • Historiques : P Poggioli (19 : 36 – 20 : 00)
    • Propositions : T Fieschi (20 : 00 – 20 : 16)
    • Parole à la salle : (20 : 16 – 21 : 34)
    • Explication du principe du bâton de parole et gestion des intervention de la salle : F Bonardi
    • Chairman : P Poggioli
  3. Conclusion : JL Rossi (21 : 34 – 21 : 37)

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Échanges

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Remarques : Les noms reportés sont ceux donnés par les différents intervenants lorsque ces derniers ont bien voulu indiquer leurs identités.

S Barbolosi

  • Personne qui se présente comme étant de sensibilité plus de droite que de gauche.
  • Un plaisir certain à assister à ces réunions car différentes sensibilités peuvent s’exprimer.
  • Nécessité de se mettre autour d’une table et de donner la parole aux gens et pas seulement dans un contexte électoral.
  • « L’affaire » des ordures est symptomatique !
  • Message à nos décideurs : « Les paroles c’est bien mais l’action c’est mieux ».
  • Il faut des réformes mais avec des changements de mentalité.

P Medurio

  • L’Assemblée de Corse peut être une base pour permettre de discuter avec l’État.
  • Il y a eu un saut qualitatif ces derniers temps : avancées majeures avec les votes de l’Assemblée de Corse.
  • Il faut déboucher sur une demande de dévolution de pouvoirs pour la Corse.
  • Poser la globalité de la revendication : c’est déjà fait !

F Bonardi

  • Comme les conflits sont toujours là, nous pouvons nous demander pourquoi poser le problème de l’amnistie ?

Pamela

  • La question qui se pose est : Comment y arriver ?

P Poggioli

  • Le début de la réunion montre que le débat s’affine :
  1. Il est impératif de se réunir pour discuter.
  2. Une approche globale existe.
  • Tous les règlements ont élargi le cercle des personnes qui négocient.
  • Le règlement par étapes successives (référendums) est une solution.
  • La question est de savoir comment peut-on arriver à un juste milieu : approche globale/concertation.
  • Les personnalités morales sont importantes dans ce type de processus.
  • La question : Comment peut-on impulser une démarche qui appuie les élus ?

S Barbolosi

  • À qui a réellement servi tous ces drames ?
  • Constat : l’Assemblée de Corse a pris des décisions qui ne sont pas appliquées.
  • Il y a des gens en prison, pourquoi ?
  • Pourquoi le gouvernement se comporte comme ça ?
  • Pourquoi lorsque l’on nous tend la main nous la refusons ?
  • Ce n’est un secret pour personne que de dire que l’État français a été déjà condamné à plusieurs reprises pour sa politique carcérale par l’Union Européenne.

M Leandri

  • Pour faire la paix des « braves » il faut être deux !
  • Nous y sommes prêt !
  • En ce qui concerne l’amnistie, le gouvernement ne répond pas et fait la sourde oreille.
  • Pour l’État français le conflit n’est pas fini.
  • Le « chiche » de la ministre était de la poudre aux yeux.
  • Le gouvernement compte sur le fait que nous allons rentrer dans le rang.
  • La démographie joue contre nous.
  • Néanmoins, les personnes qui vont mener les négociations vont peut-être réfléchir et réussir.
  • L’Assemblée de Corse est perçue comme étant purement dans une posture politicienne à 70 %.

M Defranchi

  • L’État joue la montre.
  • Avec 4000 arrivées annuelles se posera le problème du corps électoral.

JD Rossi

  • Le thème du jour relie l’amnistie à la résolution des conflits.
  • Conflit : entre la France et seulement une partie des corses.
  • La proposition des élus repose sur un problème technique.
  • Le conflit doit être reconnu par une partie des corses.
  • Il n’y a que M Rocard qui l’a reconnu vraiment.
  • Il faut émanciper tout le monde.
  • L’amnistie : un préalable ou une fin ?
  • Pour l’amnistie le pardon n’est pas suffisant.
  • La collectivité unique doit être acceptée mais n’est pas la solution.

C Taddei

  • Le référendum peut être en danger.
  • Les gens qui vont y répondre peuvent ne pas se positionner pour les bonnes raisons.
  • Il faut qu’il soit bien préparé.

T Fieschi

  • Il est nécessaire d’affirmer qu’il existe un conflit.
  • L’amnistie doit être faite en amont du processus du règlement des conflits.
  • La nécessité de mettre un « chapeau politique » est une évidence.
  • L’exemple de la Kanakie peut nous inspirer une méthodologie : intégrer la reconnaissance des torts.
  • Il faut éviter un écueil : négocier avec des fonctionnaires et se faire « rouler ».

P Bruno

  • Si nous parlions des conflits locaux ?
  • L’État impose tout : découpage des cantons, intercommunalités…
  • Il faut faire asseoir les gens autour d’une table.
  • Pourquoi les conflits sont-ils crées ?
  • N’est-ce pas au détriment des générations futures ?
  • Le problème est néanmoins simple : il suffit d’identifier la cause des conflits.

M Defranchi

  • Les conflits locaux relèvent de l’organisation interne.
  • Le conflit majeur : ce qui nous manque c’est le préambule.
  • Le préambule : reconnaissance des torts réciproques (90 % pour la France et 10 % pour nous).
  • Il faut revenir au péché originel : notre annexion !

F Bonardi

  • Pour que notre peuple puisse venir vers nous, nous devrons dire les choses.
  • Sommes nous des libérateurs ?
  • Nous avons vécu des drames et nous n’avons rien dit !
  • Le FLNC aille jusqu’à demander pardon à notre peuple.
  • Il faut qu’il y ait une explication pour arriver enfin à un peuple qui ait confiance en nous.
  • Que nous soyons collectivement certains que cela n’arrivera plus et nous iront parler avec l’État français.

P Leonetti

  • Il est abordé ici la notion de conflits…
  • Nous ne sommes pas majoritaires en Corse à penser qu’il y a un conflit.
  • Nous sommes face à une inflation démographique énorme.
  • L’objectif de 500 000 habitants semble être possible mais la population qui arrive à d’autres objectifs que la résolution des conflits.
  • L’État peut donc traiter nos éventuelles démarches comme des non-événements.
  • Il faut faire confiance aux futures élus et alimenter le débat.

P Poggioli

  • Le constat : nous n’avons pas réussi à poser le débat.
  • À qui est la faute ?
  • La reconnaissance des fautes doit se faire par les deux parties en présence.
  • L’Assemblée de Corse discute sans mobilisation de la société civile : il n’y a donc pas de volonté populaire.

P Medurio

  • Il faut globaliser le projet !
  • Le problème actuel réside dans le fait que nous sommes en période électorale.
  • Il ne faut pas rester en tête-à-tête avec l’État.
  • C’est vrai que la société corse n’accompagne pas suffisamment le processus.

JL Orlandetti

  • Il y a une absence évidente de dynamique.
  • Il faut porter le débat dans la population.
  • On entre dans la seconde phase du conflit :
    • Comment se faire entendre ?
    • Comment obliger l’État à venir discuter ?
    • Il faut sensibiliser l’opinion publique française et se tourner vers d’autres groupes.
  • Ne pas être en attente des politiques !

F Squarcini

  • La démographie joue contre nous.
  • Le problème va s’amplifier.
  • La diaspora doit revenir.
  • Il faut favoriser son retour.

M Leandri

  • Que va-t-on défendre ?
  • Je suis un humaniste mais l’explosion démographique nous impose une économie résidentielle qui favorise des gens aisées souvent au détriment des professionnels du tourisme.
  • Il faut accueillir les gens comme nous l’avons fait depuis des siècles mais il faut également nous préserver.
  • Il faut se demander se que l’on veut ?
  • Nous n’avons pas la puissance économique de la Catalogne.
  • Réfléchissons bien à ce que nous allons défendre.
  • Il faut garder une certaine identité.

S Barbolosi

  • Depuis 5 ans nous enchaînons les élections.
  • Les gens sont-ils blasés ?
  • Normalement lorsque l’on vote pour quelqu’un cela doit être pour son programme.
  • Le problème, c’est qu’il n’y en a plus.
  • Devant ce constat, que doit-on faire ?

Pamela

  • Il faut motiver les gens.

M Defranchi

  • La Corse a connu une augmentation de 40 000 habitants en 10 ans !
  • Je ne veux pas être un Indien dans une Corse indépendante.

F Bonardi

  • Il y a eu une banalisation des propos du FLNC.
  • Ça va mieux pour certains mais par pour le peuple.
  • Il faut dénoncer le système politique. C’est lui qui est en cause.

P Leonetti

  • Pierrot a fait une analyse et nous nationalistes aussi.
  • Nous arrivons au même constat : ce pays est en danger.
  • Dans cette société là, il n’y a plus de conflit car en Corse, la politique est défaillante.
  • La politique est devenue strictement administrative.
  • Il y a en Corse une perte de conscience collective.
  • De plus, l’impérialisme économique n’est pas le fait des groupes français.

P Medurio

  • Lors d’une intervention à Ajaccio d’un spécialiste sur les problèmes sociaux en Corse, ce qui était marquant c’est l’absence du discours de la notion de peuple corse.
  • Il est impératif que la dimension corse doit y être.

JD Rossi

  • Nous ressentons le pessimisme ambiant.
  • Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas une identité corse mais plusieurs.
  • Si nous prenons le cas de la ruralité : je ne reconnais pas l’identité de mon père dans les comportements actuels de la plupart des gens. Et ce n’est pas de la nostalgie, juste un constat.
  • L’identité individuelle est évolutive.
  • Je ne me sens dans la « moyenne ».
  • La Corse a toujours réussi à faire des Corses.
  • Nous n’avons certainement plus la force culturelle pour cela.
  • Nous sommes donc tous responsables mais les organisations politiques encore plus.
  • C’est à ces organisations de faire de l’idéologie.

P Poggioli

  • Constat : il n’y a pas de mobilisation.
  • Question : les organisations politiques seront-elles capables de réactivité ?
  • Nécessités :
    • Il faut remettre en avant la notion de peuple corse.
    • Il faudra intégrer les gens qui sont dans ces chiffres de la hausse démographique et qui souffrent.

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Convivialité

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