SGUARDU NANT’À CORTI – DEUXIÈME PARTIE

La commune de Corti — capitale historique de la Corse —, abritant la cité universitaire, coule une vie politique paisible, du moins à voir le peu d’intérêt qu’y portent les politiques et les médias, hors période électorale. Les Chjassi, fidèles à leurs habitudes, ont décidé de combler cette absence de perception de la commune, dont la gestion est inconnue des Corses.

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Avant-propos Andria Chalaris

Sogni ùn ne aghju più  !

Ma chi li serà pigliatu a quelli di i Chjassi  d’andà à frugnicà i conti di a cità ?

Corti hè una cita chi à si scialla.

Ùn si sente nunda, u merre è u so cunsigliu tennenu a merria incù elletti d’opposizione chi ùn si lascianu intrunnà, mancu da e piene di a Ristonica.

Si sente a casu qualchi paisanu chi rugnuleghja, ma so pochi e in termini di voti  ùn si facenu temme.

Scrive dui filari nantu a cità chi m’hà vistu nasce, ingrandà, diventà un omu, ùn era tantu faciule  chi, a palesu, u solcu  ch’ella hà pigliatu dipoi tantu tempu, ùn hè u meu.

Dopu a culunisazione  econimica  (è culturale) di a legione strangera, aspettavamu  chi l’Università  rivvitulissi  Corti è u so circondu ; aspettavamu chi Corti vultessi a esse u pulmone chi averia turnatu à dà fiatu à u Boziu  fin’à e Valle Rustie è à u Rustinu, à a Rogna, à a Caccia, à u Niolu, à u Venachese, à u Vivaracciu fin’à Ghisoni e à marina  orientale….

Un hè stata cusì : u stintu paisanescu ùn tuccò ne i prufessori, ne i stuienti  (à cree chi, troppu spessu, d’amparà face perde  u sensu)….

S’averia pussutu pensà chi ‘ncù a « dinamica culturale » di l’Università, un merre è un cunsigliu municipale più ghjòvani, e cose averianu cambiatu, ma per disgrazia ùn hè cusì !

U corsu Paoli, a Traversa, a piazza Paoli, a piazza  à  a chjesa  eranu u pulmone di a vita curtinese ; oghje un sò più che tràppule à turisti d’estate è lochi senz’anima d’inguernu.

A vita cummerciale di a cità si face à e Purette… e i curtinesi si ritrovanu a l’ospidale, o in piazza à a chjesa  (s’elli li facenu piazza…) quand’ellu c’hè un interru !!!

I conti di a cità so pessimi ?

U peghju hè chi a lea suciale, quella chi facia di Corti a cità di i curtinesi ùn c’hè più.

Ma ùn temite o ghjente !

L’ellezzione si facenu, i pulitichi ùn volenu cambià è l’ellettori sò fieri d’esse in l’ortu à zappà «ncù i frati.

Serà a nova strada scelta pè a Corsica ?


V — LES RECETTES DE FONCTIONNEMENT

Elles se composent notamment des impôts locaux, des autres impôts et taxes (Taxes funéraires, Droits de place, Droits de stationnement, Taxes sur les pylônes électriques, Taxes de séjour, Taxes sur la publicité extérieure) et de la dotation globale de fonctionnement (dotation de l’État aux collectivités territoriales).

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Ces trois sources de recettes constituent plus de 85 % des recettes :

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VI — LES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

Elles se composent principalement des charges de personnel, des achats de produits et matériels, et des consommations courantes pour permettre à la commune de fonctionner (achats et charges externes) et de subventions versées aux associations. Les charges financières correspondent aux remboursements des intérêts des emprunts et des contingents à la participation aux charges des structures intercommunales.

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Les charges de personnel, les achats et charges externes, et les subventions versées constituent plus de 85 % des dépenses :

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VII — ARTICULATION ENTRE RECETTES ET DÉPENSES

Pour pouvoir comparer les deux évolutions, il faut les ramener en recettes et dépenses encaissées et décaissées en € par habitant. Et là le résultat est stupéfiant : alors que les recettes en € par habitant progressent de 10 %, les dépenses progressent de 22 %, plus du double !!!

C’est comme si un ménage qui gagne 3000 €/mois voit son salaire augmenter de 300 € alors que ses dépenses, elles, augmentent de 620 €.

En clair cela signifie que Corti n’est pas mal géré, mais en fait qu’il n’est pas géré du tout puisque les dépenses progressent à un rythme qui est le double de celui de ses recettes.

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Pour en avoir une idée encore plus nette, comparons avec les communes qui ont le même nombre d’habitants, dites communes de la même strate démographique. Elles ont su compenser la perte de recettes due à la baisse des dotations de l’État et le taux d’augmentation de leurs dépenses ne dépasse que de trois points celui des recettes, alors que nous en sommes à 12 points à Corti :

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Elles ont su contenir leurs dépenses et augmenter leurs recettes, ce qui n’est pas le cas de Corti. Cela s’appelle une gestion qui va à vau-l’eau !

Pourquoi cette situation ? Parce que Corti n’a pas su anticiper le mouvement de baisse des dotations de l’État [maîtrise du déficit public oblige] et en a subi de plein fouet les conséquences.

Dans le graphique suivant, on voit cette évolution : les trois composantes qui constituent la part la plus importante des recettes voient leur répartition évoluer notablement en une décennie. Alors qu’elles ne représentaient que 78,4 % du total des recettes en 2006, elles en composent 87,1 % en 2015. Au surplus ce sont les impôts locaux, donc les contribuables cortenais qui compensent la baisse de la dotation d’État : la part des recettes tirées de l’imposition augmente de près de 9 points dans le total des recettes, ce qui compense la baisse de la dotation d’État.

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Mais cet effort, important au demeurant, ne suffit pas à compenser le taux de progression des dépenses sur la décennie : 22 % alors que celui des recettes augmente de 10 % [en € par habitant] par inconséquence, incompétence, inefficience, électoralisme ? Un peu de tout sans doute. Aux lecteurs de se faire leur opinion.

I Chjassi di u Cumunu

Sous la coordination de Roger Micheli

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