SYNTHÈSE : RÉUNION PUBLIQUE DU JEUDI 02 FÉVRIER 2017, AJACCIO

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RÉUNION PUBLIQUE DU JEUDI 02 FÉVRIER 2017, AJACCIO

Synthèse

Thème de la conférence : « La Corse : Un an après »

Lieu : Espace de culture Locu Teatrale, 8 Rue Hyacinthe Campiglia, 20000 Ajaccio

Coordinateur de la thématique : P Poggioli

Secrétaire de séance : JL Rossi

Assistance : 48 personnes

Début de la réunion : 18h40

Fin de la présentation du thème : 18h50

Début des échanges avec la salle : 18h50

Fin des échanges avec la salle : 20h30

Déroulement de la réunion

  1. Introduction : J Ferrari
  2. Présentation : J Taddei
  3. Parole à la salle :
    • Explication du principe du bâton de parole : R Taddei
    • Chairman : P Poggioli

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Échanges

Remarques :

  • Une synthèse est un moyen de retranscrire les idées maitresses développées lors des échanges par les différents intervenants. Elle permet d’avoir une vue d’ensemble de la réunion publique et ne prétend pas rapporter mot à mot ce qui a été dit.
  • Les noms reportés sont ceux donnés par les différents intervenants lorsque ces derniers ont bien voulu indiquer leur identité. Toutes les interventions dont les personnes n’ont pas décliné leur identité seront indiquées comme étant attribuées à l’intervenant Y.

P Poggioli : introduction aux échanges

  • Maintenant que quelques éléments ont été fournis par J Taddei sur le sujet (cf. contributions sur le blog), il est temps que vous puissiez vous exprimer en respectant notre mode de prise de parole rappelé par R Taddei.
  • Pour permettre de structurer un peu les échanges nous proposons de scinder ces échanges en deux parties :
  • Première partie : Le bilan de cette nouvelle majorité lors de cette courte mandature
  • Seconde partie : Les attentes

Première partie : Le bilan de cette nouvelle majorité lors de cette courte mandature

P Medurio

  • Les deux principaux objectifs du mouvement national sont : (1) la réappropriation et l’affirmation des droits collectifs de notre peuple et (2) le changement des pratiques.
  • Étant donné la courte durée de cette mandature, le bilan ne peut être que partiel.
  • Il est important de se rappeler que nous n’avons eu que 36,5 % des votants lors de cette élection et que les pouvoirs de l’assemblée sont limités :
    • Les moyens institutionnels nécessaires ne sont pas détenus par notre Assemblée.
    • Dans bien des cas, c’est l’État qui a toujours « la main ».
    • De plus, tous les « pouvoirs locaux » ne sont pas regroupés à la CTC. Au plus près du terrain, l’écrasante majorité des 360 communes n’est pas dirigée par des nationalistes.
  • Un autre paramètre à prendre en compte est que l’administration la CTC est « truffée » de gens nommés et promus sous les anciennes mandatures.
  • Même si la période est trop courte pour juger, il y a des insatisfactions et particulièrement au niveau de l’organigramme.
  • Nos espérances sont grandes !
  • Il faut faire attention à ne pas se laisser « polluer » par la classe politique classique qui a tendance à se rapprocher de nous par intérêt tactique.

JD Rossi

  • Il est difficile de se faire réellement une idée en si peu de temps, car il y a indéniablement des points positifs et des points négatifs.
  • Ce qui est certain, c’est que l’outil limite le pouvoir.
  • Nous sommes contents, mais en même temps nous sommes sceptiques.
  • Il faut être très vigilant à ce que nos forces politiques ne tombent pas dans le tout électoralisme.
  • L’exemple flagrant est celui de la langue : on peut demander ce que l’on veut, Paris refusera toujours de la reconnaitre. C’est donc au peuple de l’imposer.
  • Nos élus ne doivent pas se contenter de gérer le quotidien, ils doivent changer la société.
  • Ils doivent provoquer l’émancipation.
  • Si cela ne change pas, nos élus deviendront des duplicatas des autres élus.

Intervenant Y

  • De l’intérieur de l’Office des Transports le constat est désolant.
  • Les promotions sont pour les personnels issus de l’ancienne mandature.
  • Les cadres du syndicat STC se retrouvent au placard.
  • Il y a une explosion des frais de fonctionnement et l’utilisation systématique de cabinets d’études.
  • Il y a une opacité aggravée.
  • Il n’y a même plus moyen d’avoir accès aux documents relatifs au CA.
  • Pour résumer, une totale déception !

R Micheli

  • Pour les documents administratifs, une procédure existe qui donne obligation à ce type de structure de les fournir.

Intervenant Y

  • Cette procédure est connue et a été entamée par une personne n’ayant pas pu obtenir les documents qu’elle avait préalablement demandés.

PF Benedetti

  • Quand on arrive aux commandes et que l’on est issu de la lutte de libération nationale, il faut être hautain.
  • Or, la première action d’éclat de notre nouvelle majorité fut de dénoncer le « trou budgétaire » de l’ancienne mandature. Ce fameux « trou budgétaire » n’est en réalité qu’un décalage mineur. C’est ce qui se passe quasiment dans toutes les collectivités. Il ne fallait pas en faire un problème politique !
  • Ceci a eu comme conséquence, d’empêcher cette majorité d’attaquer l’État qui nous doit environ 1 milliard d’euros rien que sur le PEI en prenant en compte l’inflation.
  • Il faut avoir une autre logique de revendication plus globale et faire pression sur Bercy.
  • En résumé, on a fait une histoire d’un problème qui n’en était pas un, sans exiger quelque chose qui soit au niveau de l’enjeu !

R Micheli

  • Avec une vision macroéconomique, nous pouvons dire que notre île avec ses 8 milliards d’euros de PIB est un nain économique.
  • Notre « lien préférentiel » avec Marseille nous limite fortement.
  • Le tissu économique est composé pour l’essentiel de TPE (95 %).
  • Nous vivons sur trois rentes : (1) l’environnement, (2) le foncier et (3) l’argent public.
  • Les possibilités d’adaptation de la loi, à l’heure actuelle, sont quasiment nulles.
  • Pour plus d’efficacité, une solution serait de réussir à faire inscrire la Corse dans la Constitution française. Ainsi, il y aurait des possibilités d’aménagement et cela permettrait de débloquer la situation.
  • Il faut aussi remodeler la CTC : seulement 3 Agences suffisent !
  • Il faut aussi obtenir d’être un territoire d’expérimentations.

P Medurio

  • L’arrivée des nationalistes à la CTC est le fruit de 40 années de lutte des nationalistes et de déclin de la classe politique traditionnelle. Le clan n’a plus rien à proposer aujourd’hui.
  • Pour élargir le pouvoir, il faut ne pas effaroucher. C’est certainement une des raisons pour lesquelles nous n’y allons pas franchement, mais cela n’est peut-être pas suffisant.
  • Nous attendons du changement de fond car la lutte que nous avons menée est une lutte contre un système.
  • Le sentiment d’insatisfaction est pondéré par la conscience qu’il faut du temps.
  • L’action de la nouvelle majorité est bien perçue par les gens en général.
  • Cependant, il faudrait encore plus de concret en ce qui concerne le changement des pratiques.

S Barbolosi

  • Je ne peux que souhaiter la bienvenue au pouvoir aux nationalistes même si mon vote n’a pas été pour eux.
  • Ce n’est pas en un an et demi que l’on change 40 ans d’habitudes.
  • Indéniablement, il y a des choses de faites.
  • Il y a aussi, au niveau local, un essoufflement de la gauche et de la droite.
  • Ce qui me laisse penser que les nationalistes sont au pouvoir pour un moment.
  • En 2018, ils seront donc là et ils pourront alors montrer ce qu’ils veulent pour la Corse.
  • On a envie d’avoir des hommes politiques qui travaillent pour l’intérêt général.
  • Il faut qu’ils soient capables d’aller au-delà des promesses.
  • Il faut impérativement arrêter de mettre l’électorat sous perfusion !

A Ragas

  • Il faut que le peuple pousse Paris à prendre en considération des revendications légitimes.
  • Ces revendications ne s’arrêtent pas à la problématique des prisonniers. Il faut être en capacité de se mobiliser pour d’autres causes.
  • Comme la lutte armée n’existe plus, il faut trouver des moyens d’action.
  • Actuellement, on ne gouverne pas, on gère !
  • Il ne faut pas tout attendre des élus de la CTC car c’est aussi au peuple de faire bouger les choses et trembler Paris.

JP De Marco

  • Les nationalistes ont fait naitre un espoir au-delà de leurs rangs.
  • Nous savions qu’il y aurait une certaine inertie de la part de la structure en place.
  • Le système nous entraîne vers le bas.
  • Cette inertie est inquiétante.
  • Il ne faut pas se faire « engluer » par une gestion « au quotidien » de l’existant.
  • Nos idées doivent revenir au centre du débat pour ensuite remonter aux décideurs.
  • Nos élus ne peuvent être simplement des nationalistes qui gèrent des offices.
  • Il faut se rappeler pourquoi des gens se sont battus et en être à la hauteur.
  • Il faut absolument arrêter de mettre à des postes de responsabilités dans les services des personnes qui doivent leurs carrières aux anciennes mandatures.

PF Benedetti

  • Il doit y avoir une constance de l’administration.
  • Si nous prenons l’exemple de la France, le corps d’état est plutôt neutre et n’est pas tributaire des changements à la tête de l’exécutif.
  • Ce n’est pas le cas en Corse car la plupart des personnes sont promues au choix.
  • Il faut donc trouver les moyens de créer un corps stable de fonctionnaires reconnus par des diplômes et recrutés par de véritables concours afin qu’ils soient détachés de toute influence partisane.

JD Rossi

  • Nous pouvons dire que chez nous, nous disposons de plusieurs « strates archéologiques » au niveau du clanisme.
  • Même si nous sommes arrivés aux « affaires », nous manquons de souffle.
  • Nous gérons les dossiers de l’ancienne mandature.
  • Or, les élus ont pour mission de changer la société.
  • Comme ils ne peuvent le faire seuls, la société, les partis doivent s’organiser.
  • Mon constat est que c’est l’inverse qui se produit.
  • Il n’y a donc plus d’interfaces.
  • Un exemple flagrant est l’absence totale de choix de société affiché.
  • Nous pouvons dire qu’il y a comme un flou…

A Ragas

  • Le choix de société est primordial.
  • Les militants demandent une autre société qui ne soit pas celle proposée, par exemple, à la sortie d’Ajaccio sur la commune de Sarrola.
  • N’aurait-il pas été judicieux d’être plus intransigeant sur le PADDUC pour ne pas permettre ce développement anarchique et démesuré que l’on constate sur cette commune de Sarrola ?
  • Les décisions prises par l’Office des transports récemment ne sont-elles pas aussi l’exemple de ce qu’il ne faut plus faire ?

Synthèse de la partie 1 par P Poggioli :

  • Quasiment un consensus général sur les dangers qui guettent la CTC.
  • Exemple du ressenti de personnels de l’Office des Transports assez préoccupant.
  • La reconduction des fonctionnaires, déjà en place sous les anciennes mandatures à des postes à responsabilités et omniprésents à la CTC, pose problème.
  • Certains ne risquent-ils pas d’en arriver à se demander :
    • s’il n’est pas temps de taper du poing sur la table ?
    • s’il y a une réelle volonté politique de la part de nos élus ?
    • À quoi ont servi les sacrifices du mouvement nationaliste ?
  • Certains s’interrogent sur la nécessité d’une mobilisation de la rue et des esprits, se préoccupant du danger de rupture, à terme, entre les élus de la CTC et ceux qui dénoncent dans la rue ?
  • D’autres se demandent même si on ne se dirige pas vers un décentrage d’une « direction politique » ?
  • Le problème du choix de société demeure.

Seconde partie : Les attentes

P Medurio

  • Une de mes attentes est que tout ne se passe pas à l’Assemblée.
  • L’autre attente est que nous n’ayons pas « d’accommodements » avec des gens qui ont des politiques contraires aux nôtres.
  • On peut méditer un principe : « Comme on arrive aux commandes, on se prédétermine pour après ».

A Ragas

  • Ma principale attente porte sur le choix de société.
  • Tout ne se passe pas sur le domaine institutionnel.
  • La nouvelle mandature a eu des prises de position qui vont dans le bon sens. Par exemple : affaire de Siscu et des Jardins de l’Empereur.
  • L’orientation actuelle de l’économie est préoccupante.

S Barbolosi

  • On ne peut être que choqué face au développement actuel de la commune de Sarrola.
  • Il faut espérer que l’implantation de tous ces commerces ait fait l’objet d’études de marché au préalable.
  • Même si nous ne sommes pas tous nationalistes, les gens se lèvent tous les matins pour aller travailler et gagner dignement leur vie.
  • Ainsi, les élus de la CTC doivent donner des orientations, mais également faire des compromis pour atteindre un consensus pour le bien de tous.
  • Si le modèle capitaliste est rejeté alors que faire à la place ?

T Fieschi

  • Un an après, cela m’inspire plusieurs réflexions :
    • En positif : sur la simple gestion des dossiers, l’équipe en place travaille bien de l’avis d’une majorité de personnes.
    • En négatif : ce qui m’interpelle le plus c’est qu’en réalité les nationalistes n’ont pas le pouvoir, ils sont juste aux affaires !
  • Il faudra prendre comme ligne de conduite, qu’en 2017 le « cabotage politique » qui est de mise dans le mouvement national ne soit plus de mise, car il fragilise notre démarche et nos revendications fondamentales.
  • L’exemple récent des péripéties au Sénat devrait démontrer à ceux qui étaient tentés de croire qu’il y avait une possibilité d’alliance avec la droite traditionnelle en Corse est impossible.
  • Il faut définir un cap.
  • C’est aux nationalistes de définir les objectifs et savoir ce que l’on attend avant de toujours mettre en avant que le « compte n’y est pas » au retour de déplacements sur Paris.
  • En Corse, nous sommes en dehors de l’air du temps.
  • En effet, la classe politique française s’effondre et nous avons été perçus comme un recours, une alternative.

PF Benedetti

  • En termes de règle économique générale, il faut savoir ce que l’on doit attendre d’une politique.
  • Les chiffres sont vains, Il faut s’en méfier !
  • Par exemple, les chiffres mis en avant pour la « progression » économique de l’Île ne montrent pas que cette progression n’a pas bénéficiée aux corses.
  • L’augmentation du PIB a profité aux spéculateurs au détriment de la population qui s’appauvrit.
  • La captation des flux financiers est faite par un petit nombre de familles.
  • Il faut donc trouver et mettre en place un modèle intelligent qui pourrait s’appuyer sur une déflation voulue.
  • Il faut heurter la réalité du monde, enrayer la spirale économique avec un modèle qui n’est pas celui appliqué par la majorité actuelle.
  • Il ne faut pas s’interdire la critique car notre famille politique est au pouvoir.

O Jehasse

  • Deux points semblent importants à relever : (1) le calendrier est une réalité que l’on ne maîtrise pas et (2) le bilan de l’institution ne peut être dissocié d’un bilan de la situation qui n’est pas réjouissant car nous sommes en situation d’urgence.
  • La misère augmente. La dimension sociale du problème doit être pris en compte.
  • Le silence syndical sur ce dernier point est gênant.
  • Ce silence n’est-il pas le reflet d’un aveuglement dû à l’arrivée aux affaires ?
  • Il semble donc impératif de s’engager sur une démarche intégrant clairement un nouveau projet de société pour la Corse.
  • Il faut continuer à se mobiliser sans attendre les périodes des élections.

D Luciani

  • Un des objectifs des élus de la CTC est de montrer leur capacité à bien gérer l’institution.
  • Cette mandature courte entraîne forcement une prise de risques restreinte.
  • L’exemple de nos tentatives de relations avec la Sardaigne montre que les « pesanteurs » dues à certains groupes de la société insulaire sont encore présentes et gênent ce type d’initiative.
  • Il en est de même avec les tentatives d’échanges avec les autres régions de la Méditerranée.
  • Pour l’instant, la Corse n’est pas encore prête pour ce genre de saut.

N Laredo

  • Il est impératif pour que la majorité puisse se prolonger sur une prochaine mandature de mettre sur la table le problème des employés de l’Institution et la gestion des ressources humaines.
  • Globalement, les remontées sur le terrain sont bonnes au sujet de cette mandature.
  • Le ressenti est positif.
  • Il y a effectivement nécessité de mettre le projet de société au cœur de la prochaine campagne électorale.
  • Les problèmes auxquels il est impératif de s’attaquer dans un laps de temps court sont : celui de logement et de misère sociale.
  • Problèmes qui sont liés.
  • Le problème du logement doit être appréhendé sur tout le territoire et pas seulement dans les grandes villes.
  • Le problème de l’indivision dans les villages doit être traité.
  • L’exemple de l’Office de l’Environnement est symptomatique de ce à quoi ont dû faire face nos élus : l’héritage !
  • La CTC est une structure où les gens en place sont redevables aux anciennes mandatures.
  • Situation du coup délicate pour la nouvelle gouvernance qui a besoin « d’une administration qui se sente bien ».

S Barbolosi

  • Il y a des logements mais ils sont réservés !
  • Mon expérience personnelle me pousse à dire que le système actuel est scandaleux.
  • Il est impératif d’être plus réactif pour la distribution des logements et il faut une politique plus efficiente.
  • Les familles nombreuses doivent être prioritaires.

P Medurio

  • Une de mes préoccupations concerne les accords électoraux locaux qui peuvent nous faire perdre notre âme.
  • Par ailleurs, sur le terrain, nous voyons se mettre en place une économie bénéficiant de façon croissante à un petit nombre.
  • Cette évolution économique s’accompagne de l’installation massive de 5000 nouveaux arrivants annuels, qui eux, n’ont pas de problème pour se loger !
  • La question qui se pose donc avec force est celle de savoir ce qui est possible de faire pour donner la priorité aux corses pour le logement et les emplois.
  • L’action ne pouvant pas venir que du terrain ou que des élus. Il y a besoin d’une action globale et en synergie.
  • Cette action est à construire, cela demandera des efforts dans toutes les composantes de la société.
  • Aujourd’hui, il y a un petit décalage entre la vision du terrain et celle de ceux qui gèrent la CTC.
  • Il faut changer cela sinon nos aspirations risquent d’être « laminées ».

PF Colombani

  • Les élus locaux réclament la corsisation des emplois.
  • L’État la refuse ici… mais l’accepte ailleurs.
  • En effet, ce n’est pas le cas en Polynésie française par exemple.
  • En Polynésie française le préfet de la RF va jusqu’à écouter et saluer l’hymne local lors de certaines cérémonies.
  • Une des raisons est que la Polynésie française a un statut de semi-autonomie (http://www.collectivites-locales.gouv.fr/statuts-nouvelle-caledonie-et-polynesie).
  • Nos élus doivent s’inspirer de ces exemples et faire un « forcing » permanent, il faut qu’ils agissent.
  • Un cas à traiter en priorité est celui de la xylella fastidiosa.
  • Les élus doivent prendre des mesures d’isolement de l’Île.
  • L’État dira non, mais le peuple verra qui prend réellement ses responsabilités.
  • Il faut un projet de société et de développement économique autre que le tourisme !
  • Les péripéties récentes du Sénat ont pour point positif de mettre les gens devant leurs responsabilités.

O Bernardini

  • Beaucoup de choses ont été dites et parmi elles la nécessité d’un projet de société revient régulièrement.
  • La question qui se pose est de savoir si les projets de société déjà écrits il y a bien longtemps ne pourraient pas être remis au goût du jour et servir enfin.
  • La notion de Peuple corse revient également. Combien sommes-nous ? Acceptons-nous les autres ?
  • De ce que je viens d’entendre, il y a des choses qui me plaisent, d’autres moins.

A Ragas

  • La loi française permet la réquisition des logements vacants.
  • Il faut l’appliquer !
  • Une initiative de la Présidence de l’Assemblée au sujet du revenu de base est une bonne chose.
  • Ce serait émancipateur et à développer.
  • Il faut amplifier la victoire des nationalistes, de tous les nationalistes.
  • Il ne faut pas en oublier !

D Luciani

  • L’Assemblée de Corse n’a pas d’emprise sur les flux migratoires.
  • Il faudrait définir ce qu’est le Peuple corse.
  • Ce qui freine actuellement une immigration de masse, c’est le chômage de masse que nous subissons ici.
  • Nous avons une démographie faible.
  • Que peut faire l’exécutif, le mouvement ?
  • Il faut trouver une alternative à ce qui se faisait d’une autre manière dans les années 80.
  • Le problème majeur de notre économie est notre dépendance à la France.
  • Il faut donc essayer d’autres axes commerciaux.
  • Notre tissu économique particulier axé sur la grande distribution, le tourisme et le BTP ne favorise pas un changement rapide de cap.

Synthèse de la partie 2 par P Poggioli :

  • Les problèmes rencontrés par l’administration actuelle est le fruit de l’héritage laissé par la droite et la gauche insulaire.
  • La présence, pour ne pas dire l’omniprésence, de fonctionnaires déjà entrés sous les anciennes majorités peut-être un frein à la mise en place de nouvelles politiques.
  • Le constat est néanmoins positif pour une mandature aussi courte.
  • Néanmoins, les problèmes se posent toujours :
    • Les élus sont seuls sans mobilisation réelle sur le terrain.
    • Les mouvements organisés sont en « sommeil »
  • Le consensus favorise une minorité de personnes qui ont des intérêts particuliers et qui mettent des freins à toute évolution dans le sens du commun.
  • Le consensus a donc ses limites.
  • Depuis le 15 décembre nous sommes perçus comme une alternance aux clans de droite et de gauche et à la gestion passée.
  • Mais à terme cette alternance doit véritablement de donner les moyens d’être une alternative.
  • Cette alternative est ce qu’attendent les électeurs et les nationalistes du 15 décembre.
  • Ne faut-il pas adopter des pratiques plus « clivantes » ?
  • Ne faut-il pas revoir le rôle des élus et ceux des mouvements ?
  • Pour le développement économique, il est impératif que les retombées ne soient pas seulement que pour une minorité de personnes, mais pour l’ensemble des corses.
  • Il faut une meilleure répartition des richesses quitte à passer par une baisse de la productivité.
  • Pour l’instant, il y a donc une satisfaction mais il faudra une prise de responsabilités des syndicats et des mouvements afin que de véritables problèmes ne finissent par se poser.

Texte  d’introduction présenté par J Taddei

À a creazione di u nostru chjerchju i Chjassi di u Cumunu, era à u mese di marzu 2015, scriviamu tandu « Et ce d’autant que la situation nous confronte à une problématique qu’ont connue d’autres forces politiques et mouvements d’émancipation dans d’autres contrées de par le monde, : le passage d’une logique de résistance et d’opposition à une logique de responsabilité et/ou de gestion(s)… »

Cumu a sapete dapoi u mese di dicembre 2015, simu propiu ind’è sta prublematica quì. I naziunalisti uniti, sò ghjunti à e rispunsabilità à l’Assemblea di Corsica. Svigliendu o rinfurzendu e sperenze di assai naziunalisti o corsi, chì eranu dillusi da l’incapacità, u ricusu o forse a mancanza di vulintà, di e forze pulitiche claniste o clienteliste. Ch’elli sianu di diritta o di manca, ùn anu mai riesciutu à piglià in contu di manera ferma i prublemi è i bisogni oghjinchi di a Corsica, ùn sò mai ghjunti à mettesi in una perspettiva di prugressu, di siluppu, di benistà pè l’avvenne di a Corsica è di i Corsi.

Dapoi tredici mesi sò passati, e trappule, e resistenze è i prublemi ci anu attimpati è a majurità naziunalista hà avutu à scumbatte di pettu a parechji cartulari tutti impurtanti pè a Corsica. E cunfronte è e crise più o menu forte ùn anu mancatu è ùn anu lacatu a pace à quelle è quelli chì sò in carica oramai di l’affari di a Corsica à l‘Assemblea, sottu à u sguardu più o menu negativu di Pariggi è di i so amichi fidi annantu à l’isula, ùn aspittendu ch’è u minimu sbagliu pè mustrali è dinunciali.

Avendu sempre in capu u nostru ughjettivu di dà a parolla à u populu, u nostru chjerchju, dopu à una prima riunione, trè mesi dopu u successu naziunalistu di dicembre 2015, vi chjama torna oghje pè cuntrastà annantu à u parcorsu fattu, annantu à e trappule, annantu à i successi cum’è annantu à i fiaschi. Parleremu di e vostre satisfazzioni o di e vostre dillusioni, tocca à voi à prufittà di stu scambiu tra noi sta sera, per esse u porta-voce di u populu. L’azzione di ste tredici mesi vi hà cunvinti o innò ? U travagliu fattu da i nostri eletti, v’hà dillusu o micca ? Qualessi sò per voi e prublematiche chì devenu esse di primura, qualessi sò i cartulari i più urgente da trattà al-dillà di quelli chì sò trattati di regula da l’assemblea… A strategia, a pusizione pulitica di u statu vi pare cambiata o micca, cunfruntatu ch’ellu hè statu à u risultatu eletturale di dicembre 2015 ? Un populu pò aspittà tuttu da l’eletti o li tocca à dassi i mezi di sustenali di manera più attiva è più forte ?

E dumande sò numarose è a lista si pudaria ancu allungà, e prublematiche ci n’hè altre tantu… mà incù umilità, sta sera cù i nostri scambii, u nostru scopu hè di participà à arricchisce i dibatitti pè rinfurzà a dimarchja è e risposte purtate da l’eletti, mustrendu à u statu ch’è u populu vole risultati, essendu cunfruntatu à assai prublemi di modu cutidianu è ch’è i bisogni ci sò.

 

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